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Les chenilles légionnaires d’automne (CLA) sont apparues dans la région des Savanes où les services spécialisés du ministère en charge de l’agriculture tentent de réduire les effets dévastateurs. L’inquiétude gagne les producteurs.
En cette saison agricole qui suscite quelque espoir, en raison d’une pluviométrie moyenne, la plupart des producteurs de la région des Savanes commencent à s’interroger sur les résultats de leurs efforts, d’autant plus que la saison dernière a été la plus catastrophique de ces dernières années à cause du dérèglement climatique. Cette fois-ci, les chenilles légionnaires d’automne se sont introduites dans les activités des producteurs (les champs de maïs en floraison en particulier), faisant craindre des ravages de leurs cultures, dans les préfectures de l’Oti, Tandjoare, Tône, Kpendjal-Ouest, Cinkassé et Kpendjal-Est.


Des observateurs notent que les producteurs agricoles sont confrontés à des chenilles légionnaires difficiles à combattre. « La situation pourrait être périlleuse pour la culture du maïs dans la région des Savanes du Togo », disent-ils. Des « incertitudes », malgré l’intervention des services agricoles.
Les agriculteurs malgré l’appui des services d’encadrement ont du mal à se passer des dégâts causés par les chenilles. Les produits de traitement mis officiellement à leur disposition pour lutter contre le danger ne répondent pas encore aux attentes des acteurs. Nombre de paysans se contentent d’acheter des pesticides en provenance du Ghana voisin, sans succès, et les produits bio fabriqués localement sont aussi loin de satisfaire les besoins des uns et des autres.
Les dégâts causés par les grandes ravageuses de cultures vivrières sont bien visibles, alors que la saison 2021-2022 dans les Savanes a enregistré un déficit céréalier.
Il y a donc un risque élevé de dégradation et de destruction des champs de maïs dans de nombreuses zones dans la région, suite aux attaques des chenilles légionnaires ».
Cette situation est une menace sérieuse pour les populations de la région des Savanes où la consommation de maïs, sorgho, mil, etc, fait partie des habitudes alimentaires.
Un éventuel déficit céréalier devrait aggraver l’insécurité alimentaire dans la région déjà confrontée à d’autres fléaux.
La chenille légionnaire d’automne « Spodoptera frugiperda » avait été signalée pour la première fois sur le maïs au Togo, en avril 2016, et avait envahi tout le pays au cours de la même année avec de forts taux d’infestation. Dès lors, les campagnes agricoles qui ont suivi ont été secouées par les attaques de ce ravageur redoutable.

Septentrional

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