
Pour répondre au phénomène des violences des groupes armés dans le Nord du Togo, le gouvernement togolais a demandé et obtenu du parlement, l’autorisation de proroger l’état d’urgence sécuritaire instauré depuis juin dernier dans la Région des Savanes. Les populations du côté Est de ladite région, à la lisière de la frontière avec le Burkina Faso s’accommodent le renouvellement de la mesure, dans la prudence.
La prorogation de l’état d’urgence sécuritaire dans la région des Savanes conforte l’espoir des agriculteurs et autres habitants qui sont retournés dans leurs villages depuis quelques semaines, après s’être assurés de la présence des Forces de défense et de sécurité (FDS) dans leurs zones de résidence, reprenant leurs activités quotidiennes. Plusieurs chefs de famille contactés par « Septentrional » sont tous unanimes sur la décision « exceptionnelle » du gouvernement de proroger de six (06) mois, l’état d’urgence sécuritaire instaurée dans la région.
Une mesure saluée
« Le gouvernement a pris une décision salutaire, et nous voulons que l’état d’urgence soit permanent. Nous n’avons plus peur en voyant nos forces de défense et de sécurité circuler partout, dans nos villages », argumentent ces habitants qui avaient déserté leurs localités de Pognon, Blamonga, Kpékpakandi, Koundjoare, Bouldjoare, Sanloaga, Bagré, pour échapper aux attaques meurtrières des groupes armés.
D’autres plus prudents continuent de garder leurs familles à l’abri, dans des localités plus ou moins éloignées de leurs zones, à l’Ouest dans les préfectures de Cinkassé et de Dapaong (chef-lieu de la région), en attendant la rentrée scolaire prochaine. « Nous observons d’abord ; pour le moment nous travaillons dans nos champs, en attendant de rapatrier nos familles. Il faut dire cependant que la décision du gouvernement est venue nous rassurer un peu plus, parce qu’il y a déjà les Forces de défense et de sécurité (FDS) qui sont bien implantées partout », répètent-ils.
Lardja N. habitant de Koundjoare, ne cesse d’apprécier les check-points des forces de sécurité. « Nos soldats contrôlent bien les cartes d’identité des uns et des autres qui circulent », relève-t-il.
Des déplacés logés à Dapaong désirent, eux-aussi « la présence permanente des militaires dans la région pour empêcher et anéantir une quelconque attaque ». Comme perpétuer la présence des FDS dans la région des Savanes, dont la partie Est, est réputée poumon céréalier.
Face aux attaques terroristes, des centaines de Burkinabè ont fuit leurs localités pour se retrouver à Dapaong et Cinkassé, accueillis dans des familles. Et le 06 septembre 2022, le droit au gouvernement de continuer à assurer la sécurité dans la région des Savanes, les députés permettent au gouvernement de « poursuivre les différentes actions entreprises dans le cadre de la lutte contre la menace des groupes armés dans cette région où les attaques et les incursions se sont multipliées depuis fin 2021.
Septentrional