
La cour d’appel de Kara a ouvert le lundi 6 février 2023 la première session des assises de l’année. La cérémonie a été présidée par le président de ladite cour M. Kutuhun Kossi en présence du préfet de la Kozah Colonel Bakali Hèmou Badibawou, des maires des communes de la Kozah, des acteurs de la justice et autres personnalités. Après une trêve d’un an pour non activités, la cour d’appel de Kara renoue ainsi avec les assises consacrées à l’examen des dossiers de ceux qui, a une étape de leur vie se sont rendus coupables ou sont soupçonnés d’actes antisociaux en violation de la loi.
Pour cette première session de l’année 2023, 45 présumés accusés mis en cause dans 25 dossiers vont comparaître devant la cour pour s’expliquer sur les faits d’assassinats, d’homicides volontaires, de viol, de complicité de viol, de tentative de viol, de pédophilie etc…avant d’être situé chacun sur son sort. Deux semaines de débats durant lesquels d’un côté le ministère public qui défend les sans voix et de l’autre les avocats qui plaident la cause des supposés criminels vont s’affronter avec au centre la cour d’assises qui décide en dernier ressort. Le président de la cour d’appel de Kara a relevé que ces assises répondent à l’un des soucis majeurs et constants des autorités du pays, celui de « résorber le nombre sans cesse croissant des affaires criminelles dont nos juridictions sont régulièrement saisies« . Il a exprimé la reconnaissance de la cour à l’endroit du Chef de l’État grâce à qui la tenue de ces assises a été rendue possible.
« La déclaration universelle des droits de l’homme en son article 10 dit que tout détenu a droit à un procès dans un délai raisonnable. Certains ont passé 5 à 6 ans en détention préventive. Il est temps pour qu’ils soient situés sur leur sort et seule, une cour d’assises peut situer chaque accusé sur son sort » a laissé entendre le procureur général près la cour d’appel Ali Essodon. Pour une justice équitable le magistrat a appelé tous les acteurs intervenant dans le jugement au cours de ces assises à être sérieux et à éviter la complaisance car poursuit t-il « on a la vie des gens dans les mains et seuls les débats déterminent la nature de la peine à donner aux concitoyens qui sont appelés à comparaître part devant la cour ». Après la cérémonie d’ouverture la cour a entamé sa première audience dans le premier dossier contre Kondame Kampatibe poursuivi pour inceste et consommation de cannabis.