4 minutes 4 mois

Les audiences aux assises de la cour d’appel de Kara ont repris le lundi 13 février 2023 après une journée de pause. La cour de justice a jugé en première audience un groupe de 7 délinquants dont deux seulement ont comparu devant la cour, les 5 autres étant en fuite.Toute la bande est poursuivie sur la base de co-actions et sous le coup de 4 chefs d’inculpations : vol aggravé, tentative de vol aggravé, détention illégale d’arme et groupement de malfaiteurs. Les deux inculpés qui ont comparu à la barre sont les nommés Kodara Dawuda et Adama Alidou M’bazongo poursuivis eux pour deux infractions notamment tentative de vol aggravé et groupement de malfaiteurs. Selon l’acte d’accusation, les deux mis en cause ont été en accord avec des individus armés venus du Ghana pour commettre le crime de braquage et des vols à mains armées dans la ville de Cinkassé au préjudice de certains individus non identifiés afin de leur soutirer d’importantes sommes d’argent. La gendarmerie qui a été saisie de cette affaire a réussi à empêcher ce vol lors d’une opération au cours de laquelle il y a eu échanges de coups de feu et l’un des braqueurs à été tué. Lors de son réquisitoire l’avocat général a démontré que l’infraction de tentative de vol aggravé n’est pas constituée pour l’accusé Kodara Dawuda, mais les éléments constitutifs sont établis pour lui au niveau de l’infraction de groupement de malfaiteurs. Pour le second accusé Adama Alidou, le juge a estimé qu’il est suffisamment établi contre ce dernier les infractions de tentative de vol aggravé et de groupement de malfaiteurs. Il a requis des peines différentes, 3ans pour Kodara, 6 ans pour Adama et 10 contre Idrissa en fuite. « Nous ne sommes pas venus pour défendre l’indéfendable, mais pour que le droit soit dit » a fait savoir la défense qui a demandé à la cour de reconnaître les deux accusés non coupables du chef d’inculpation de tentative de vol aggravé car l’action à eux reprochée n’a pas été ménée et qu’aucune circonstance ne permet d’établir leur responsabilité. La défense a demandé à la cour de tenir compte dans son délibéré du jeune âge des accusés, « la trentaine chacun » afin de leur permettre de recouvrer leur liberté et de s’insérer dans la société. Dans la décision qu’elle a rendue, la cour a prononcé la peine de 8 ans pour chaque accusé et reconduit les 10 ans requis par le parquet contre Idrissa actuellement en fuite.
En seconde audience, la cour s’est prononcée sur un cas de complicité de traite de personne. Dans ce dossier l’accusé Batoune Gountié est reproché d’avoir aidé ses amis burkinabè à faire partir la nommée Douti Mindjouyéme, mineure à l’époque des faits, vers le Burkina-Faso pour le mariage. C’est ainsi qu’une plainte a été déposée contre lui par la mère de la victime d’où il sera interpellé et inculpé. Lors de l’interrogatoire l’accusé tente de ne pas reconnaître les faits mis à sa charge, jetant la responsabilité du départ de la fille sur sa maman. Dans son délibéré, la cour a prononcé la peine de 10 ans contre l’accusé.

Septentrional
4 minutes 4 mois

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *