
Deux affaires ont été jugées par la cour d’assises de Kara le jeudi 16 février 2023 dans le cadre des procès contre les présumés auteurs des faits de crime. Accusé de pédophilie, le sieur Halissang Yaovi, peintre de profession était devant la cour lors de la première audience. Agé de 53 ans, il est poursuivi pour avoir commis des rapports ou attouchements sexuels sans fraude, menace, contrainte ou violence sur la personne de la nommée Patawolo Possoli Mazalo, mineure âgée de 9 ans au moment des faits. Inculpé et incarcéré pour pédophilie, le mis en cause a toujours nié les faits tant en enquête préliminaire que chez le magistrat instructeur tout en variant dans ses déclarations. Il soutient qu’il fait l’objet de provocation de la part de la victime, qu’il n’a jamais eu des relations sexuelles avec la victime. Une position que l’accusé a maintenue devant la cour mettant en avant la faiblesse sexuelle pour se disculper. Les plaidoiries de la défense n’ont en rien entamé la détermination de la cour. Tout comme le parquet qui a requis une sanction exemplaire contre l’accusé la cour a reconnu coupable Halissang Yaovi des faits. Elle a refusé de lui accorder des circonstances atténuantes et a prononcé contre lui la peine de 10 ans de réclusion criminelle assortie d’ une amende de 25 millions de francs CFA. La cour lui imparti un délai de trois mois à partir du prononcé de son arrêt de condamnation pour s’acquitter du paiement de cette somme au trésor public.
Le nommé Alidou Bouraïma, un bouvier établi, a comparu en seconde audience pour les faits de tentative de viol. Il est poursuivi pour avoir tenté d’imposer une pénétration sexuelle à la nommée Kolani Kopiaba, une nourrice qui se rendait à la recherche du bois de chauffe, bébé au dos. Face à la résistance de la victime et contre toute attente, il commence à la déshabiller et parvient à la terrasser sous les menaces d’un couteau. La victime n’a pu s’échapper que grâce à un cyclomotoriste qui les a surpris. Interpellé et mis à la disposition de la justice, il a reconnu les faits. La cour l’a condamné à 8 ans de réclusion criminelle. En détention depuis 2017, Alidou Bouraïma retourne en prison ou il doit purger sa peine avant de recouvrer sa liberté.
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