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Les peuples lamba, tamberma et gangan de la préfecture de la Kéran renouent avec leur tradition après une trève de deux ans pour cause de Covid 19. Ils ont célébré le samedi 11 mars 2023 leur fête traditionnelle Tislim-Difoini-Oboudam, la fête des moissons et d’initiation des jeunes garçons. Pour cette 38e édition c’est la ville de Kandé, chef lieu de la préfecture de la Kéran qui a accueilli les festivités placées sous le thème : « la culture lamba-tamberma et gangan face aux enjeux du développement de la Kéran ». C’est le ministre de la culture docteur Pierre Lamadokou qui a présidé les manifestations au nom du Chef de l’État en présence de son collègue en charge de la fonction publique Gilbert Bawara, des cadres natifs et des invités venus d’horizons divers.

 


Occasion de retrouvailles et de partage, Tislim-Difoini-Oboudam, selon le président du comité d’organisation Karango Yaka Antoine réunit tous les fils et filles de la Kéran pour rendre hommage aux mânes des ancêtres pour avoir favorisé d’abondantes récoltes. C’est aussi l’occasion pour les peuples de la Kéran de découvrir les richesses de leurs coutumes et traditions et de dépouiller la jeunesse des complexes dus à l’acculturation. Célébrée dans la première quinzaine du mois de mars, Tislim pour le peuple Lamba et Oboudam pour les Gangan,traduisent les mêmes rites pratiqués pendant et après les récoltes pour rendre grâce à Dieu par lintercession des mânes des ancêtres. Pour le peuple Temberma ou Batammariba, Difoini est la fête d’initiation du jeune garçon qui s’apprête à faire son entrée dans la classe des adultes. Le président du COFT a salué la mise en œuvre des projets dans la Kéran sous la houlette du Chef de l’État Faure Essozimna Gnassingbé, lesquels projets participent au développement de la préfecture.
Pour le ministre en charge de la culture, la célébration de TISLIM -Difoini-Oboudam revêt un double caractère. Elle constitue une communion entre les filles et fils qui partagent un territoire, et une occasion d’affirmation de l’identité culturelle du même terroir.

Le ministre Lamadokou a fait savoir, que cette fusion d’esprit autour de l’identité culturelle d’un espace géographique constitue un moment privilégié pour revisiter l’histoire commune afin d’en faire une véritable rampe de lancement du développement harmonieux des sociétés. Il a salué la mobilisation des fils et filles de la Kéran. Ce qui démontre, selon lui, l’importance de cette fête traditionnelle et l’adhésion des peuples Lamba, tamberma et Gangan à la politique culturelle de revalorisation de nos traditions engagées par le Chef de l’État. Le ministre de la culture et du tourisme a évoqué les acquis touristiques de la Kéran et la richesse matérielle et immatérielle d’une originalité exceptionnelle, autant d’arguments forts qui ont amené l’UNESCO a inscrire le site Koutamakou sur la liste du patrimoine mondiale.

Le représentant du Chef de l’État a exhorté les populations de la Kéran à sauvegarder cet héritage mais aussi à le transmettre aux générations futures. Il a par ailleurs, salué le choix du thème qui selon lui est évocateur et en lien avec les préoccupations actuelles du gouvernement.
En prélude à cette fête plusieurs activités socio- culturelles ont été menées dont une journée de réflexion autour du thème « la décentralisation, un outil de démocratie, de gouvernance locale, de cohésion sociale et de développement durable« .

Septentrional
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