Les avortements constituent selon l‘OMS un véritable problème de santé publique. Le Togo n’ en est pas épargné en dépit des dispositions prises par le gouvernement pour réprimer cette pratique. La situation prend de l’ampleur et devient inquiétante. Il faut alors agir pour sauver les vies humaines.
L’association togolaise pour le bien-être familiale, ATBEF, qui œuvre dans la santé sexuelle reproductive SSR, a initié le projet Hewlett. Elle met à profit les journalistes, les blogueurs des réseaux sociaux et les personnes influentes de la ville de Kara. Ceux-ci ont été formés les 26 et 27 février 2024 à Kara sur les dispositions de l’OMS, des lois internationales et nationales et des accords régionaux en rapport avec l’avortement clandestin. A l’issue de la formation, les participants ont élaboré
un plan d’action pour soutenir les efforts de l’ATBEF dans la mise en œuvre du projet.
La coordinatrice de Hewlett, Mme Bouwem Kéméalo, a expliqué le projet et les motifs de la mise à contribution des journalistes, blogueurs et influenceurs. Il s’agit, a-t-elle dit, d’amener d’une part cette cible à comprendre le concept d’avortements clandestins, partager les discours positifs pour lutter contre ces avortements, examiner et remettre en question leur perception, convictions et comportements afin de mieux communiquer sur cette problématique. A l’issue de la formation ces acteurs devaient mener des actions de sensibilisation pour convaincre les patientes à aller vers les centres de l’ATBEF pour leur prise en charge.
Le président régional de l’ATBEF Kara, Tsingliou Yao a fait savoir que l’association intervient depuis 2007 dans les soins à travers l’auto-gestion des avortements dans ses cliniques dont celle de Kara. Pour lui l’implication des acteurs de la communication va permettre de contribuer à un environnement favorable dans la lutte contre les avortements clandestins au sein des communautés. Il a salué l’appui des partenaire notamment la fédération internationale pour la planification familiale, IPPF, au projet qui vient renforcer les actions du gouvernement dans la lutte, non seulement contre les avortements clandestins, mais aussi contre la mortalité maternelle et infantile.