« Contribution des experts techniques automobiles et médicaux dans le processus d’indemnisation des victimes d’accident de la circulation ». Cette préoccupation a été au cœur d’une rencontre organisée les 3 et 4 Novembre 2025 à Kara. Une initiative de la direction nationale des assurances à travers le ministère de la santé, de l’hygiène publique, de la couverture sanitaire universelle et des assurances, en partenariat avec la commission chargée des assurances. Experts médicaux, automobiles, magistrats, auxiliaires de justice, associations des victimes d’accidents, syndicats de transporteurs, ont pris part à cette rencontre.
Les accidents de la circulation constituent de nos jours un véritable fléau social. Au Togo les données de la première moitié de 2025 indiquent a enregistré 3 262 accidents, 282 décès et 4 611 blessés, soit une moyenne d’environ 18 accidents par jour, avec au moins 2 morts et 18 blessés.
Le rôle du secteur des assurances est nécessaire pour des réparations à travers l’indemnisation des victimes. Mais le processus d’indemnisation constitue un véritable casse-tête. La lenteur dans l’aboutissement du processus, les difficultés dans la constitution du dossier, le retard dans l’intervention des experts, les questions de fraudes, la nonchalance de la compagnie d’assurance, le problème lié à l’identification des victimes, les plaintes concernant les expertises médicales ou automobiles, etc.. sont les difficultés qui entravent la célérité dans les dossiers. La rencontre de Kara a permis aux différents acteurs impliqués dans le processus d’indemnisation des victimes d’analyser toutes les difficultés et proposer des solutions concertées pour régler les problèmes auxquels sont confrontés les régulateurs dans le secteur de l’assurance.
Elle a été aussi une occasion pour les experts et conseils d’harmoniser leurs points de vue sur des informations concrètes pour aboutir à un bon résultat, de parcourir le processus de rédaction des expertises et enfin d’évaluer les dégâts à leur juste valeur pour l’indemnisation équitable des victimes. Le directeur national des assurances Koffi Masé Elom Assignon a justifié les actions de son département qui s’inscrivent dans la dynamique impulsée par la conférence interafricaine des marchés d’assurances CIMA qui oeuvre pour une meilleure protection des assurés et pour la solidité financière des compagnies d’assurances. Il a relevé l’importance de l’expertise, qu’elle soit médicale ou technique, dans le règlement des sinistres. « C’est sur la base de vos rapports, de vos évaluations et de votre rigueur professionnelle que reposent la justesse des indemnisations et la crédibilité même du système d’assistance », a dit M. Assignon aux experts.

