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Plus de 500 experts, décideurs et partenaires internationaux se sont réunis à Lomé pour une conférence de haut niveau sur la dette publique africaine. Au cœur des échanges, transparence, gouvernance, mécanismes innovants de financement et allègement ciblé des dettes.
La Déclaration de Lomé, adoptée à l’issue des travaux, marque une avancée stratégique vers une souveraineté économique durable pour le continent.
Pendant trois jours, les participants ont proposé des pistes concrètes pour mobiliser des capitaux sans aggraver l’endettement. Les débats ont mis l’accent sur une gestion rigoureuse, transparente et orientée vers des investissements productifs.
Selon Delia Cox, conseillère en dette publique au Secrétariat du Commonwealth, «le premier point important, c’est la question de la transparence. Nous devons améliorer la surveillance avec une bonne gouvernance pour la garantir. Nous devons emprunter pour investir, avec pour objectif d’accroître notre PIB. Il faut un bon retour sur investissement.»
La Déclaration de Lomé appelle à la mise en œuvre de mesures concrètes pour alléger le fardeau de la dette extérieure, le soutien à la relance économique et au développement, conformément à l’Agenda 2063 de l’Union africaine, une réforme en profondeur de l’architecture financière mondiale, notamment la révision du cadre commun du G20, une annulation ciblée de la dette pour les pays africains les plus vulnérables, fondée sur les principes du droit international et les réalités économiques du continent, une réforme du mécanisme d’allocation des Droits de Tirage Spéciaux (DTS) du FMI, pour qu’il reflète les besoins réels des pays africains. La déclaration de Lomé met aussi l’accent sur une répartition plus équitable des ressources mondiales, rappelant que l’Afrique n’avait reçu que 5 % des DTS en 2020.
À la fin de la conférence, les participants ont fait des témoignages qui reflétent un sentiment d’optimisme. « C’était un sommet très riche et très bénéfique. Nous avons eu des débats de haut niveau, animés par des professionnels qui ont su apporter un éclairage», a confié Michel Dzombala, vice-gouverneur de la BEAC.
L ’honorable Issouf Traoré, président de la commission des affaires économiques et financières de l’Assemblée nationale ivoirienne, a salué le leadership du Président du Conseil du Togo, Faure Essozimna Gnassingbé, qui a permis l’organisation de cette conférence historique. « Les résolutions nous rassurent. Il nous revient, à nous Africains, de nous engager résolument. Il faut inclure les représentants du peuple dans ces processus, car une dette bien gérée peut devenir un véritable levier de développement pour l’Afrique», a indiqué l’honorable Issouf.
Quant au Dr Liliane Mouan, experte en droits de l’homme, elle a salué l’implication des experts sur les enjeux sociaux : « J’attends de voir la prochaine étape. On a une bonne déclaration. Il faut maintenant la finaliser et surtout en suivre les résultats», a-t-elle déclaré.
La conférence de Lomé est une preuve que l’Afrique peut parler d’une seule voix pour défendre ses intérêts économiques. Le défi est de traduire désormais cette volonté en actions concrètes, durables et souveraines.

Septentrional
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