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Le procureur de la République près le Tribunal de grande instance de Lomé, Mawama Talaka était le jeudi 2 octobre 2025 face à la presse à Lomé. Il a lancé un avertissement aux utilisateurs des réseaux sociaux face à la prolifération des contenus illicites sur les plateformes. Dans une déclaration, il a rappelé que les abus commis en ligne peuvent désormais engager la responsabilité pénale de leurs auteurs, mais aussi de ceux qui les relayent ou ne les dénoncent pas.
Selon le magistrat, l’usage des plateformes telles que Facebook, LinkedIn ou WhatsApp qui offrent des opportunités indéniables en matière de communication et d’information, est devenu une source de préoccupation majeure. « Les dérives observées ces derniers temps justifient une vigilance accrue », a-t-il affirmé, en évoquant des infractions graves commises via ces réseaux.
Le procureur a souligné que les faits tels que les injures publiques, les diffamations, les atteintes à l’honneur, les incitations à la haine ethnique, religieuse ou raciale, ainsi que la divulgation de secrets professionnels ou la perturbation de l’ordre public, sont purement et simplement réprimés par le droit pénal togolais. Il a cité en référence le nouveau Code pénal, le Code de l’enfant, la loi sur la cybersécurité et la cybercriminalité, ainsi que la loi sur la protection des données à caractère personnel. Talaka Mawama n’a pas hésité à dresser un constat alarmant. « Nous observons une banalisation de contenus inappropriés, parfois à caractère sexuel, impliquant même des mineurs. Ces agissements heurtent les bonnes mœurs, menacent la sécurité de l’Etat et portent atteinte à la vie privée des citoyens », a-t-il laissé entendre.
Dans son rôle de gardien de l’ordre public et de représentant de la société, le chef du parquet a affirmé sa détermination à traquer et poursuivre sans relâche les auteurs de ces infractions, mais aussi leurs complices par approbation ou ceux qui, connaissant ces faits, refusent de les dénoncer. « Quiconque publie, partage ou valide un contenu illicite sera considéré comme responsable. La loi ne fera aucun compromis », a-t-il prévenu.
Cette sortie du procureur marque un tournant dans la politique de régulation des réseaux sociaux au Togo, où l’Etat entend endiguer la désinformation, protéger les mineurs et préserver la cohésion sociale. Un message clair a été lancé : la liberté d’expression s’arrête là où commence la violation de la loi.

Septentrional
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