Le contexte sécuritaire marqué par des attaques de groupes armés dans le nord du Togo préoccupe non seulement les autorités étatiques mais aussi les structures en charge de la lutte contre l’insécurité, la violence et l’extrémisme violent. Ces attaques terroristes sont souvent menées par des armes ou des engins explosifs fabriqués à base de produits chimiques. Dans le souci de lutter contre ce mal l’Autorité nationale pour l’interdiction des armes chimiques ANIAC-Togo a engagé une lutte sans merci pour promouvoir l’usage responsable de ces produits chimiques. Dans cet esprit l’ANIAC-Togo a entrepris une tournée à travers le pays avec comme objectif de sensibiliser les autorités locales notamment les préfets et maires sur la lutte contre l’utilisation des produits chimiques à des fins criminelles. Ainsi après la région des savanes, c’est le tour des préfets et maires de la Kara de bénéficier de cette formation. Pendant deux jours, ils ont été sensibilisés et sur l’épineux problème de double emploi des produits chimiques avec un accent particulier sur la gouvernance du circuit des produits chimiques et leurs dangers.
Le président de l’ANIAC-Togo, le Colonel Akpamoura Koffi a relevé que le terrorisme chimique et les attentats à explosifs sont les plus grandes sources d’insécurité et de menaces majeures pour la paix et la sécurité des Etats. Pour lui ces séances de sensibilisation sont une occasion de faire comprendre aux autorités locales le concept de produits chimiques et leur utilisation de nos jours comme armes malgré les traités nationaux et internationaux qui interdisent leur usage. Le Colonel Akpamoura a donné l’exemple des engrais chimiques qui au delà de leur usage pour développer l’agriculture peuvent servir à fabriquer des explosifs ». Le président de l’ANIAC a souhaité que les acquis de la rencontre soient vulgarisés au sein les groupes cibles qui manipulent les produits chimiques. Il appelle la population à la vigilance et à dénoncer « les ennemis de la nation qui utilisent les produits chimiques pour développer le grand banditisme dans notre pays.
Le préfet de la Kozah le Colonel Bakali Hèmou Badibawou a fait savoir que le recours à des matières chimiques et explosives par les groupes criminels et terroristes représente une grave menace pour tous les pays. Pour mettre fin à ces menaces le préfet Bakali préconise trois options à savoir, l’information, la sensibilisation et une lutte collective.Il a invité ses paires ainsi que les maires à s’inscrire dans la dynamique de l’ANIAC en accompagnant les plus hautes autorités de notre pays dans la lutte contre l’usage des produits chimiques. L’ANIAC-Togo a en charge le gestion, le contrôle, et l’interdiction de la circulation illicite des produits chimiques sur le territoire togolais.