L’association Petite sœur à sœur (PSAS) a organisé le mercredi 29 novembre à Sokodé, une journée de réflexion sur l’exode rural des jeunes et ses conséquences, à l’intention des autorités administratives, traditionnelles, les leaders communautaires, les responsables d’ONG et associations de la préfecture de Tchaoudjo. Cette activité s’inscrit dans le cadre du projet « Amélioration des conditions de vie et de la santé des filles et des jeunes femmes vulnérables et leurs familles ». Ce projet est initié par cette association en partenariat avec Action Medeor et le Ministère fédéral allemand chargé de la coopération économique et du développement (BMZ).
L’objectif est de sensibiliser les autorités administratives et traditionnelles sur l’exode rural en vue de les amener à faire des propositions concrètes pour lutter contre le phénomène. La rencontre a permis également d’amener les participants à proposer des actions concrètes qu’ils peuvent entreprendre dans leurs localités pour prévenir le phénomène. Elle a aussi servi de cadre pour susciter la collaboration entre les différents acteurs pour combattre ce fléau.
D’après la directrice exécutive de PSAS, Mme Yawo-Akototsè Marie, il est constaté que beaucoup de jeunes, notamment les jeunes filles quittent leurs villages ou leurs campagnes pour s’installer en ville sans aucun objectif. Ce qui entraine, précise-t-elle, d’autres phénomènes comme le travail de sexe, la délinquance, l’usage de la drogue, les braquages. Elle a souligné l’intérêt de cette journée de réflexion qui est de présenter l’ampleur de la situation et voir dans quelle mesure les acteurs ciblés peuvent entreprendre des actions idoines pour freiner, voire éradiquer ce phénomène dans les zones rurales. Mme Yawo-Akototsè a appelé chaque parent à jouer sa partition en assurant la scolarisation et la formation professionnelle des enfants dans le milieu d’origine.
Le secrétaire général de la préfecture de Tchaoudjo, Daro Ouro-Akondo et le 1er maire adjoint de la commune de Tchaoudjo 1, Yérima Agrégna ont salué le projet dont l’objectif est d’améliorer la situation sanitaire et économique des jeunes filles et des jeunes femmes vulnérables et leurs familles au Togo. Ils ont précisé que ce projet vient appuyer les efforts que fournit le gouvernement dans la lutte contre la mobilité des jeunes filles et l ’exode massif des jeunes.