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Rappelé à Dieu le 22 juillet à Dapaong à l’âge de 59 ans, le magistrat-colonel Akobi Messan Félix, procureur général, près la cour d’appel militaire, a été conduit à sa dernière demeure, le samedi 17 août à Kaboli dans la commune Tchamba 3.
C’était en présence de plusieurs personnalités administratives, militaires, politiques, religieuses et traditionnelles, au-devant desquelles le ministre de l’Eau et de l’Hydraulique villageoise, le Général de Brigade Yark Damehane, représentant le Chef de l’Etat.
Cette cérémonie empreintes de vives émotions, a été consacrée aux éloges funèbres, suivis d’une messe d’enterrement.
Plusieurs intervenants, en l’occurrence, le secrétaire général-adjoint du gouvernement, Skpane Makre, le magistrat lieutenant-colonel Méléou Kpatchaa, procureur militaire, et le directeur des Affaires pénales et grâces au ministère de la Justice, Isidore Akohougnon n’ont pas tari d’éloges à l’endroit du disparu. Il fut, d’après eux, un homme dévoué, un fidèle ami, un collègue affectueux, rigoureux, épris de perfection, et par-dessus tout, très brillant, humble et loyal. Ils ont rappelé son parcours professionnel « exceptionnel », précisant qu’il fut le premier officier des Forces armées togolaises (FAT) à être formé magistrat, devenant ainsi le pionnier et ouvrant la voie à ses frères d’armes. Il a, en effet participé à la rédaction de tous les textes relatifs à la justice militaire. « Sa perte nous touche profondément tant pour ses qualités exceptionnelles que pour ses contributions à la paix, à la sécurité », a confié le magistrat Lt-Col Méléou.
La messe d’enterrement, célébrée par plusieurs prêtres, a été présidée par le représentant de l’évêque du diocèse de Sokodé, Révérend Père Daniel Péré. Celui-ci a appelé les fidèles à rendre gloire à Dieu en toute occasion. « Nous pleurons tous Félix, non seulement pour l’homme qu’il était, mais surtout à cause des qualités humaines dont il était comblé, et par lesquelles il savait s’attacher le cœur de tous ceux qui le rencontraient », a-t-il témoigné. Le père Daniel a prié pour le salut de l’âme du défunt. Il a imploré la grâce divine sur sa famille et ses proches afin que le Seigneur comble le vide qu’il a créé en rappelant à lui son serviteur.
Né le 5 avril 1965, le Colonel Akobi a travaillé au service de recherches et d’investigations de la gendarmerie, de 1996 à 1997. Il fut chef de sécurité à l’aéroport internationale Lomé Tokoin, de 1997 à 2001, commandant de compagnie-est de la gendarmerie, de 2001 à 2002, conseiller juridique du commandant de la force de la CEDEAO en Côte d’Ivoire, de 2001 à 2003. Il a ensuite été chef de cabinet du commandant de la gendarmerie nationale, de 2004 à 2006, attaché de cabinet du ministre de la Sécurité et de la protection civile, de 2006 à 2017, et secrétaire général dudit ministère depuis 2017 jusqu’à son rappel à Dieu. Il était également le président du Comité interministériel de prévention et de lutte contre l’extrémisme violent (CIPLEV).

Septentrional
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