Certaines localités du Togo connaissent des tensions qui opposent le plus souvent agriculteurs aux éleveurs et parfois même les communautés. Les principales causes de ces tensions trouvent leur origine dans la dévastation des champs agricoles des braves paysans par des troupeaux de bœufs de certains bouviers notamment des pays voisins qui s’infiltrent illégalement sur le territoire et en violation des couloirs et des règles établies en matière de transhumance.
La situation est préoccupante et le ministre d’Etat en charge des ressources halieutiques, animale et de la règlementation de la transhumance multiplie des efforts en vue de parvenir à une transhumance apaisée au Togo. Yark DAMEHAME a initié du 22 au 31 octobre 2024 des ateliers régionaux de renforcement des capacités des comités locaux de la transhumance couplés des séances de sensibilisation des éleveurs et des producteurs. C’est dans cet esprit que le Ministre d’Etat a rencontré le mercredi 30 octobre 2024 à Kara les parties prenantes de la transhumance de la région de la Kara. Il a été question de situer chacun, particulièrement les éleveurs et producteurs, sur ses responsabilités, de leur donner des outils de gestion des conflits qui naissent de la transhumance ainsi que les fondamentaux d’un bon l’élevage pour éviter la divagation des troupeaux. Le ministre d’Etat en charge de la gestion de la transhumance a insisté sur la nécessité de définir clairement les espaces de transhumance, de prendre des mesures strictes pour réguler le déplacement des animaux en vue d’une gestion efficace de la transhumance pour éviter les conflits qui parfois mettent à mal le vivre ensemble et la cohabitation.
Face à la situation sécuritaire au Togo, le ministre d’Etat a exhorté les populations a dénoncer les suspects et à adopter des comportements responsables qui favorisent la paix, la cohésion sociale et le développement de nation. Le ministre Yark a demandé avec fermeté aux agents de sécurité impliqués dans la problématique de la transhumance d’exercer leur métier avec professionnalisme et d’être objectifs et transparents dans les constats lors des conflits qui opposent les bouviers aux producteurs.
Préfets, maires, autorités traditionnelles, organisations de la société civile, producteurs, éleveurs de la région de la Kara ont pris part à la rencontre.